Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Réhabilitation de l'Abbé Fulbert YOULOU, Premier Président du Congo, fondateur de l'UDDIA, Premier Maire de Brazzaville, Premier Ministre du Congo (Pr EFL, E.-F. LOUBELO)

L'Abbé Fulbert YOULOU de l'enfance à la vie active intense au service du peuple congolais

Rédigé par Pr EFL Publié dans #Politique

Un homme fascinant le peuple congolais et adulé !

Un homme fascinant le peuple congolais et adulé !

De l’enfance à la vie active brillante de l'abbé Fulbert YOULOU

Fulbert YOULOU est né le 7 juin 1917 à Kimpuomo (Madibu). C'est lorsqu'il est baptisé à l'age de neuf ans que le jeune Youlou recoit le prénom de Fulbert. A partir de 1929, il est élève à l'Ecole Sainte Jeanne d'Arc.

Sa formation de prêtre en Afrique équatoriale française

A l'issue du cycle primaire, il entre au Petit séminaire de Brazzaville, il y retrouvera parmi les anciens, entre autres, Eugène Nkakou et Auguste Nkounkou, les deux premiers pretres congolais ordonnés en 1938.

Il va ensuite étudier à Akono où il aura comme professeur Michel Bernard (son futur éveque à Brazzaville) puis à Yaoundé (Cameroun). Au grand séminaire de Yaoundé, il rencontre Barthélémy Boganda, futur président de la République centrafricaine.

De retour au Congo, il est chargé de diriger l'oeuvre des Moniteurs de Mindouli (qui sera transférée à Kibouendé). Il part ensuite à Libreville (Gabon) terminer ses études de théologie. Le 9 juin 1946, jour de la Pentecote, Fulbert Youlou est ordonné pretre au meme moment que Théophile Mbemba, Benoit Gassongo, Raphael Dangué (futurs éveques) et Louis Loubasssou.

Fulbert YOULOU prêtre à la paroisse Saint-Françoise d'Assise, responsable et animateur sportif de jeunesse

Affecté à la paroisse Saint-Françoise d'Assise, paroisse la plus européenne de Brazzaville, il s'occupe des groupements de jeunesse, organise des activités sportives et culturelles en direction des jeunes. Il est également aumonier de l'hopital général et de la prison de Brazzaville.

Fulbert YOULOU professeur de français au collège Chaminade, et musicien inné

Au cours de cette meme pèriode, Fulbert Youlou enseigne le français au Collège Chaminade. Il y aura comme élèves, entre autres, Bernard Combo Matsiona (futur ministre et président de l'Assemblée nationale) et Ambroise Edouard Noumazalay (futur premier ministre et président du Sénat).

S'illustrant également par des talents musicaux exceptionnels (il est compositeur, instrumentiste et arrangeur), il dirige une chorale dans laquelle participe un jeune homme répondant au nom de Marien Ngouabi (futur président de la République).

Le début hésitant de son engagement politique

Il s'intéresse ensuite à la politique et présente sa candidature aux élections territoriales de 1947 dans la circonscription du Pool. N'ayant pas réussi à se faire élire, il décide de prendre ses distances avec l'administration et les missionnaires qui l'ont soutenu à l'élection qu'il vient de perdre. Il se positionne désormais comme le défenseur des intérets des autochtones. Le clergé accepte mal sa nouvelle posture.

L e 20 novembre 1954, par mesure disciplinaire, il est affecté à la paroisse Sainte Barbe de Mindouli. Si les autorités ecclésiastiques évoquent une plainte déposée contre lui à l'évêché (en octobre 1953) pour délit adultère, lui-même, ainsi que ses  sympatisants justifient cette sanction par ses prises de position. A Mindouli, il assumera également les fonctions de directeur de l'école catholique. Il y rencontre Alphonse Massamba-Debat qui, lui, est directeur de l'école publique (et membre du PPC, le parti de Jean-Félix Tchicaya). Les deux hommes sympathisent.

La sanction, loin d'éloigner Fulbert Youlou des populations, l'en approche : elles le considèrent comme la victime d'une église dominée par les Européens. C'est justement cette image de révolté qui, en octobre 1955, contribue à son choix comme candidat aux élections législatives à venir par un groupe de sympathisants. A l'annonce de sa candidature, alors que d'autres pretres avant lui furent candidats et élus au meme types d'élections, les responsables ecclésiastiques – notamment son éveque Monseigneur Michel Bernard (son ancien professeur à Akono) – s'y opposent fermement.

Fulbert YOULOU, enfant de Poto-Poto à la rue MBanda

En vain. Des sanctions sont immédiatement prises : il n'a plus le droit de porter la soutane ni de célébrer le culte. Ne pouvant plus etre hébergé aux frais de l'église catholique à Mindouli (et ailleurs), il revient à Brazzaville et va habiter chez sa mère dans la rue Banda à Poto-poto. Aussitot, ses supporters lui procurent une rente mensuelle ainsi qu'un véhicule avec chauffeur pour le mettre à l'abri de tout souci matériel.

*********

NB : Ayant reçu de Brazzaville les documents des parents du Président Fulbert YOULOU, je les publie progressivement sans en dénaturer le contenu historique, ni en toucher le style. j'ai juste mis les sous-titres pour faciliter la lecture et la compréhension de ce texte. Il est en plusieurs parties qui seront publiées ici pour rendre un hommage à cet homme aux multiples facettes qui avait formé plusieurs cadres ou hommes politiques qui n'ont pas pris son exemple pour le bonheur de tous les Congolais.

 

 

 

Partager cette page
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :